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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/237

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malade : je possede des remedes qui diminueroient tes souffrances & te rendroient la santé ; mais j’aime mieux te laisser souffrir & mourir, que de me trouver chez toi avec un confrere que j’estime, mais que je n’aime point, parce qu’il est membre d’une académie légalement établie par le roi, & tenant ses séances au Louvre, comme l’académie royale des sciences.

Les administrateurs des provinces ont demandé en 1779,1780 & 1781, des avis sur le traitement des diverses épidémies ; & les conseils donnés par cette compagnie ont été suivis avec plein succès.

La société royale de médecine s’occupera sans doute des moyens de simplifier les pharmacopées. Elle fera disparoître la cuisine dégoûtante des apothicaires ; elle proscrira ces épouvantables mélanges, que l’ignorance hardie faisoit avaler aux malades ; car à la honte de l’art, la médecine, par son alliance étroite ou intéressée avec l’apothicairerie, avoit ôté toute confiance ; & le tems est venu, que la chymie & la saine physique proscriront ce