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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/259

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& de sa félicité, que le citoyen en général ne songe pas à quitter le sol de la patrie, & que l’étranger, contemplant les mœurs douces qui commandent des loix modérées, y est perpétuellement attiré par un charme que rien n’affoiblit.

Cette foule de petites loix, si diversement interprétées, sont encore un rempart pour les propriétés. Le caractere de la barbarie est sans doute une complication de loix contradictoires ; mais il ne faut pas confondre avec cette complication, cette multitude de loix de judicature, qui sont une suite nécessaire d’un nombre infini de possessions.

Dans un état où l’industrie est poussée loin, où chacun a & doit avoir sa maniere d’exister, ces réglemens, subdivisés d’après des principes généraux, appuyés par les divers tribunaux où chacun est cité, deviennent utiles ; & Montesquieu a très-bien observé qu’ils défendoient & protégeoient les possessions particulieres. Il faut que la législation en grand soit réduite à des principes simples & clairs.