ces conséquemment bien supérieures au vulgaire.
Aujourd’hui que la noblesse n’a ni plus de vrai courage, ni plus de vrai génie que la portion éclairée & patriotique de la nation, l’égalité revient insensiblement & de plein droit. Les services rendus au trône, à la nation, aux arts, ne doivent plus se distinguer d’après des syllabes plus ou moins longues. L’homme plus que jamais est le noble fils de ses œuvres. Les races qui n’ont pour elles qu’un orgueil stérile, doivent retomber dans la foule, jusqu’à ce qu’elles aient montré des vertus vivantes & non décédées.
Le peuple qui paie au souverain l’impôt & l’hommage, qui lui voue l’obéissance & le respect, devroit-il encore connoître le poids de cette noblesse qui lui est devenue étrangere, & qui voudroit admettre une séparation perpétuelle, injurieuse & constante, entre les sujets du même prince ; qui les frappe de son orgueil quand elle ne peut les opprimer autrement ; qui parle de ses préroga-