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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/331

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CHAPITRE DCLXVII.

Coulisses.


Vous voyez la tragédie de Zaïre, le tendre, le jaloux Orosmane, la belle néophyte, le noble Nérestan, & ce vénérable Lusignan, courbé sous le poids des années. Vous voyez Iphigénie qu’on va sacrifier ; le dieu du jour & de la poésie environné des neuf Muses descend de l’olympe dans un char étincelant. Acteurs, décorations, jeu théatral, comme tout cela est beau, noble, brillant dans son point de vue ! C’est un ensemble qui plaît à l’œil & même à la réflexion.

Mais la perspective du théatre est tout. Ne vous placez pas dans les coulisses si vous voulez jouir ; car si vous tournez les loges, tout le charme est disparu. Orosmane a les joues enluminées, & fait peur ; Zaïre est couverte de clinquant, & parle à son perruquier ; Iphigénie ne peut pas tendre la gorge au cou-