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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/339

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les ordures sur les escaliers, & l’on se passe mutuellement cette dégoûtante malpropreté, parce qu’on aime mieux à Paris avoir des chiens que d’avoir des escaliers propres.

Et ne voyez-vous pas de petites maîtresses fardées & bien mises, porter leurs petits chiens à la promenade & laisser leurs enfans à la servante ?

Quand le pauvre n’amene pas son chien de peur de le perdre, ou parce qu’il va trop loin, alors il l’enferme ; l’animal hurle douloureusement jusqu’à ce que son maître soit revenu : le repos des maisons voisines est troublé ; & le chien d’un gueux, si son maître est ignoré, se fera connoître, sur tous les tons, de tout un quartier.

Un autre tient à sa fenêtre un perroquet ; il faut que le voisin qui étudie l’histoire, la médecine ou la musique, ait dans l’oreille le bavardage ennuyeux & répété de cet animal.

Tous ces animaux, en trop grand nombre, ne contribuent ni à la salubrité ni au repos de la ville. La plupart des chambres en sont in-