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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VIII, 1783.djvu/48

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ment garnie, qu’elle représentoit un paysage au naturel. Il perdit ses bijoux avec son royaume, & mourut de chagrin.

Ô que j’aime la seconde femme de Phocion ! Une de ses amies lui montrant des colliers & des brasselets magnifiques, elle lui dit : pour moi je n’ai point d’autre ornement que Phocion, qui depuis vingt années est toujours élu général des Athéniens.

Puissent tous les sots & durs amateurs de ces misérables superfluités, qui aspirent la substance du pauvre, partir pour le pays de Golconde, dans les états du grand-Mogol, à cent milles de Mazulipatan !

Il n’y a de bon & de curieux dans le diamant, que l’expérience nouvelle sur sa volatilisation. Quant à l’éclat, des verroteries font le même effet.

La poudre de diamant est-elle un poison sans remede, ainsi que plusieurs le prétendent ? Le diamant en lui-même est un si grand poison au moral, qu’il peut l’être au physique, & cette dangereuse qualité, je la