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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome X, 1788.djvu/13

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qui tiennent à l’économie générale de la société.

Il faut établir dans la capitale une surabondance de denrées, consacrées à la nourriture & à l’entretien de cette foule d’hommes qui accourent de tous les coins de l’Europe.

La population de Paris n’est donc pas la plus grande, relativement au royaume dont elle est la capitale.

L’Angleterre n’a que dix millions d’habitans, & Londres est tout aussi peuplé que Paris. Il est vrai que Londres est un port & une ville de commerce ; mais les grandes villes sont toujours un centre d’activité perpétuelle, qui impriment un mouvement prodigieux à tout ce qui les environne ; elles éveillent l’industrie, & mettent en valeur toutes les productions du sol. Les campagnes languissent & les systêmes agricoles tombent, dès qu’il n’y a plus une grande ville pour donner son impulsion à la foule des cultivateurs.

La population de Paris tend naturellement à s’accroître ; mais si la population