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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome X, 1788.djvu/15

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CHAPITRE DCCLXVIII.

Mot du Czar.


Mais il y auroit quelques objections à faire sur les deux chapitres précédens, & je ne veux point les taire. Le czar, lorsqu’il vint à Paris, fut tellement effrayé de sa grandeur, qu’après s’être recueilli, il proféra ces mots : Je la brûlerois, si j’étois le souverain du royaume. Il ne l’eût pas fait certainement ; mais cet arrêt prouve qu’il sentoit la difficulté d’alimenter une aussi grande ville.

Un philosophe verroit bien d’autres inconvéniens ; il verroit tous les grands accourir dans cette grande ville, & déserter les campagnes. Il verroit l’argent de tout le royaume y fondre à la suite du roi & de tous les grands ; il verroit la cour assiégée de tous ces prétendus grands, sollicitant