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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome X, 1788.djvu/27

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CHAPITRE DCCLXXII.

Marais.


Pourquoi avoir donné à ces belles & utiles plantations le nom de marais, ce qui réveille l’idée sale d’une eau croupissante, & d’une terre limonneuse, desséchée sous les chaleurs de l’été, tandis que ce sont des jardins bien cultivés, & remplis de plantes potagères ? L’ordre, la propreté, la symétrie, distinguent la main de ces jardiniers. L’arpent rapporte jusqu’à cent écus. C’est une verdure éternelle dans ces marais, où les salades de toutes les saisons montrent successivement leurs tiges.

Dans les temps de sécheresse, ces jardiniers puisent l’eau sans relâche. La terre est altérée autour de ces plantes ; & celles-ci fraîches & brillantes sont toujours humectées d’une salutaire rosée ; même avant