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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome X, 1788.djvu/32

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ruinant plusieurs de fond en comble. On n’a pu ni les plaindre ni les justifier ; & les trésors coupables ont fui de leurs mains, & n’ont point passé à leurs descendans. Oh ! s’ils n’avoient eu que des marais, des plantes potagères, des arbres fruitiers, leurs noms ne seroient point avilis, & ils auroient joui des dons de la nature, sans la tourmenter par des travaux extraordinaires, qui n’ont abouti qu’à leur ruine, & qu’à priver la terre de sa fécondité ; car on a pulvérisé mes chers marais, pour élever sur leurs tiges les édifices scandaleux de l’orgueil & du libertinage.