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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome X, 1788.djvu/4

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que plus florissantes par les moyens de reproductions & de consommation. L’agriculture n’est jamais plus brillante qu’alentour des villes populeuses. Les habitans aisés ont des terres qu’ils surveillent. Ainsi, laissons la capitale avec sa grande population. J’ose dire même que cette ville est nécessaire pour maintenir la liberté nationale ; elle impose au souverain des soins & des ménagemens particuliers ; elle donne le signal à toutes les autres villes, pour tous les secours publics, soit en argent, soit en vaisseaux ; elle est le foyer des lumières ; c’est de son sein que partent les cris de joie ou de mécontentement. Paris n’éprouve aucune impression que le reste du royaume ne la ressente aussi-tôt très-vivement ; c’est le centre commun de l’activité nationale, de son intelligence, de ses vues & de ses grandes ressources. Il ne faut pas détruire cette métropole, par cela seul qu’elle est la capitale de la France, sous peine de voir renverser tout l’état.

Si l’on a vu des républiques composées