d’une seule ville sans terre & sans domaine, qui n’ont pas laissé de jouir d’une prospérité durable, laissons cette grande ville dominer le reste du corps politique. La réaction d’ailleurs est établie, & il seroit dangereux de l’interrompre.
Le tiers-état a sur-tout son siége à Paris. La bourgeoisie y est nombreuse, & sa bonté est manifeste. Ce tiers-état réprime le bas peuple, & use envers lui de la plus grande douceur ; il l’invite au travail ; & l’indigent a la certitude de sa subsistance, quand il ne s’abandonne point à l’extrême paresse. Le bourgeois à Paris, toujours prêt à accueillir le pauvre, lui offre de l’emploi, & traite les manouvriers avec une bonté vraiment paternelle. La charité y est inépuisable.
J’ose dire que le souverain doit la tranquillité de sa capitale au tiers-état, qui retient incessamment le bas peuple dans la modération, en le Sauvant de ses écarts par une instruction journalière, & en lui donnant l’exemple de l’indulgence ; ce qui