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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome X, 1788.djvu/7

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aboutissent les relations de vingt-six millions de sujets.

Tout se touche, se correspond ; les sociétés humaines ne sont pas partielles, comme celles des animaux. Paris est, dans le fait, le véritable centre des affaires étrangères ; & tous les peuples de l’Europe venant aborder à ce point principal, il lui faut de la grandeur & de la majesté. Il importe à la politique qu’on y trouve des fêtes, des plaisirs & des divertissemens. Les jouissances des arts attirent l’étranger, & lui donnent une haute idée de nos ressources & de nos forces, qu’il emporte au loin. Il faut surtout que cette réputation d’affabilité qui nous distingue, se soutienne constamment.

Quand les étrangers reçoivent, dans Paris, cet accueil qui les flatte, & qui leur fait aimer les Français, la haine des nations voisines s’éteint insensiblement. La bienveillance nationale se caractérisant par d’obligeantes réceptions, dispose l’étranger à secouer ces inimitiés dont le principe est confus. Elles tombent, quand on voit de