REVUE DE LA QUINZAINEti75fils de Frédéric. Et le poète nouveau chante aussi pour deux peuples l’éternité de leur identité lyrique.Qu’importesi le souffle manque souvent à ce poète?Si l’ordonnance de la Canzone del Carroccio faiblit à chaque instant? S’il n’a pas su choisir tous les sujets de ses évocations, pour qu’ils fussent tous naïvement synthétiques, et que d’autres qui l’étaient et étajent supé¬ rieurement représentatifs, il les ait laissés dans l’ombre? Son œuvre est belle et neuve, sa langue est précise et sa « musique » est émou¬ vante. Le poète desjardins et des joies domestiques et paysannes,qu'une poétesse française encore récemment à la mode semble avoir imité, sait être épiquesans cris, et chanter amours et haines des temps loin* tains, sans g'onfler les joues à la manière scolastique. Et il émeut, car il invente des harmoniques pour la poésie épique nouvelle.Memento.— Giordano Jirano deltasloria dellacultura, Sandro,Païenne.—tAldo De Rinaldis:Z,ô conscienzadeW J./^e,Perrella,Naples.—Gina Mar- tegiani : Il romanticismo italia'no non esiste, Seebar, Florence. — Felice Tocco : Sladi Francescani, Perrella, Naples. — A. Farinelli : Dante e la Francia, Hoepli, Milan. —Aunibale Tenneroni : Inizii di antichepoesie. — italiane religiose e morali, Olschki, Florence. — Qaestioni Jilosqfiche : par la Societ à Filosofica Italiana, Formigjçïni, Bologne.—Federico Eoriques : Problemi délia Scienza, Zanichelli, Bologne. — Giovanni Amadori-Vir- gili: La Questione rameliota e la politica italiana, Garofalo-Bitonto.Grazia Deledda :ll Nonno, Nuova Antologia, Rome. — Grazia Deledda: Le Fantôme du Passé9 G. Hérelle ir.? Calmann-Lévy, — V. Aganoor-Pom- Püj; Nuove Liriche, Nuova Antologia, Rome* — Salvatore Farina : Ily Signor lû) S T. E, N., Turin. — Cesare Castelli: Venezia, Vogheraj Rome.—tBruno Cicognani : La Critlogama, . Lumachi, Florence. — Luigi Siciliani : Àrida Nuiriœ, Modes, Rome* — Clarice Tartufari : Fangaia9 Voghera, Rome* — Massimo Bontempelli : Odi Adriatiche, Nuova Aoto- logia, Rome. — Carola Prosperi : La Projezia, Lattes, Turin.RIÇCXOTTO GANUDO.LETTRES SCANDINA VESJohan Bojer : Vort rige, Gyldendal,Kristiania. — Suarès : Le Portrait d’Ibsen, Paris, Ed. des a Cahiers de la yuinzaine ».Le roman de M, Johan Bojer, paru le mois dernier, a immédiate¬ ment obtenu en Norvège un remarquable succès, et atteint en quel¬ ques semaines la quatrième édition, chiffre considérable surtout pour un petit pays. C'est la première fois qu’un ouvrage de M. Johan Bojer réussit aussi franchement dans son propre pays, car jusqu'ici cet auteur s’était conquis surtout la faveur d’un public étranger, allemand d'abord, puis français, et sans doute la succession rapide des éditions norvégiennes de son nouveau roman doit être attribuée, pour une part, au renom quil s'est acquis au dehors par ses œuvres antérieures. Cetla n'aurait pas suffi, toutefois, pour soutenir un suc¬
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