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Page:Mercure de France, t. 81, n° 296, 16 octobre 1909.djvu/79

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3. La maladie ; comment il faut se comporter à son égard. La liberté de la mort.

4. L’amour sexuel comme moyen pour atteindre l’idéal (l’aspiration à périr dans son contraire). L’amour de la divinité qui souffre.

5. La reproduction comme l’acte le plus sacré. Grossesse ; création de l’homme et de la femme qui, dans l’enfant, veulent jouir de leur unité et élever un monument à leur communion.

6. La pitié comme un danger. Créer les occasions pour que chacun puisse s’aider lui-même et qu’il soit libre d’accepter d’être aidé.

7. L’éducation vers le mal, pour susciter son propre « démon ».

8. La guerre intérieure, comme « évolution ».

9. La « conservation de l’espèce » et l’idée de l’éternel Retour.


59.

Doctrine principale : parvenir, à chaque degré, à le perfection et au sentiment du bien-être. Ne pas faire de bonds.

D’abord la législation. Après la promesse du Surhumain, la doctrine de l’éternel Retour est épouvantable. Maintenant elle est supportable !


60.

La vie elle-même a créé cette pensée, la plus difficile pour la vie, elle veut dépasser son suprême obstacle.

Il faut vouloir s’anéantir pour pouvoir redevenir, — d’un jour à l’autre. Transformation à travers mille âmes — que ce soit là ta vie, que ce soit là ta destinée ! Et, en fin de compte, vouloir, encore une fois, toute cette série !


61.

Que nous puissions supporter notre immortalité — ce serait là la chose suprême.


62.

Le moment où j’ai conçu l’éternel Retour est immortel. Et, à cause de ce moment, je supporte l’éternel Retour.


63.

La doctrine de l’éternel Retour est écrasante, à première