Svanhild entre dans la maison ; les autres, sauf Falk, vont au fond et sortent à gauche. Lind, qui les a suivis, s’arrête et revient.
— Mon ami !
— De même !
— Ta main ! Je suis joyeux ; — je crois que ma poitrine va éclater si je ne te raconte pas —
— Donne-toi le temps ; tu seras d’abord interrogé, puis jugé et pendu. Qu’est-il donc arrivé ? Dépose en moi, ton ami, le secret du trésor que tu as trouvé ; — car tu dois convenir que la présomption est basée : tu as tiré un billet à la roue du bonheur !
— Oui, j’ai emprisonné le bel oiseau du bonheur !
— Oui ? Vivant, — et il ne souffre pas de la cage ?
— Attends ; se sera tôt raconté. Je suis fiancé ! Pense — !
— Fiancé !
— Oui ! aujourd’hui, — Dieu sait d’où m’est venu ce courage ! J’ai dit, — oh, on ne peut pas dire cela, mais pense, — elle, la jeune, jolie fille est devenue toute rouge, — mais pas de colère ! Non, peux-tu croire, Falk, ce que j’ai osé ! Elle m’écoutait, — et je crois qu’elle a pleuré ; c’est bon signe, cela ?
— Sûrement ; continue.
— Et nous sommes fiancés, — n’est-ce pas ?
— Je dois le présumer ; mais pour être tout à fait sûr, demande avis à Mlle Skære.
— Oh non, je sais, je suis si sûr ! Je suis si certain, sans crainte (rayonnant et mystérieux). Écoute, elle m’a laissé prendre sa main quand elle a enlevé le café de la table !
— Eh bien, les fleurs du printemps dans votre union !
— Et ce sera juré hautement et saintement, que je l’aimerai jusqu’à ma mort, comme maintenant ; — elle est si délicieuse !
. — Fiancé ! C’est pour cela que tu jetais bas la
loi et les prophètes.
— Et toi, qui croyais que c’était ta chanson !
. — Mon ami, les poètes ont souvent pareille
confiance.
— Ne crois pas d’ailleurs, Falk,
que le tnéologue soit chassé à partir d