ières et des éperons, — mais qu’est-ce que prouve tout cela ! Uniquement que nous avons des gens avec l’épée à la ceinture, et pas le moins du monde, que nous avons des héros. Oui, quand même le camp entier serait rempli de tentes, dirait-on pour cela qu’il y a de l’héroïsme !
Straamand. — Non, de la modération en tout ; à vrai dire, il n’est pas toujours bon, dans l’intérêt de la sincérité, que les jeunes gens se prennent d’amours si passionnées, et — comme si c’étaient les seules. On ne peut compter là-dessus en toute circonstance ; non, c’est d’abord par les soins domestiques du ménage que l’amour est fondé sur un rocher qui’ ne trahit jamais et ne peut glisser.
. — Je suis d’un autre avis, je crois que
l’union libre de deux cœurs, qui peut se rompre chaque jour, mais dure des années, est ce qui prouve le mieux le véritable amour.
(avec chaleur). — Oh, non, — une union qui
est fraîche et jeune est quelque chose de plus riche et de plus difficile.
(songeur). — Qui sait si n’est pas comme l’anémone
blanche de tout à l’heure, qui seulement sous la neige conserve son parfum.
(éclatant tout à coup). — Ô chute d’Adam !
Voilà la nostalgie qui lui faisait chercher l’Eden derrière la haie !
. — Quelles paroles !
(blessée, à Falk, en se levant). — Ce n’est
pas un signe d’amitié de susciter la discorde où nous avons établi la paix ; ne craignez pas pour votre ami et son bonheur —
Quelques dames. — Non, il est certain.
D’autres. — Oui, nous sommes sûres.
. — Elle n’a pas appris la cuisine à l’école,
mais elle l’apprendra cet automne.
. — Elle brodera elle-même sa robe de
noces.
Une tante (caresse la tête d’Anna). — Et elle sera tout à fait raisonnable.
(rit à haute voix). — Ô toi, caricature de la
raison, qui tues avec une folle chanson de danse sur des lèvres amies ! Était-ce la raison, qu’il voulait trouver ? Était-ce un professeur de cuisine ? Il est venu ici en joyeux compagnon du printemps, il a choisi la jeune rose sauvage du jardin. Vous la lui avez soig