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Page:Mercure de France - 1898 - Tome 26.djvu/408

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MERCVRE DE FRANCE

rameur, ouvertes pour me garantir, et les pommettes pavoisées de Bosse-de-Nage.

« Ha ha ! » grogna celui-ci pour exprimer sa fureur, mais il se souvint de son serment.

Le docteur revint au son des cloches, avec deux grandes cartes du pays, que lui avait données son guide en pur don ; l’une représentait au naturel, figurée en tapisserie, la forêt où s’adossait la place triangulaire : les frondaisons incarnates au-dessus de l’herbe d’azur uniforme, et les groupes de femmes, la vague de chaque groupe, avec sa crête de bonnets blancs, se brisant sans fracas au sol, dans un cercle excentrique d’ombre aurore.

Et il était écrit au-dessus : Le bois d’Amour. Sur la seconde carte étaient enseignés tous les produits de cette heureuse terre, les hommes au marche de leurs cochons ronds et jaunes, eux ronds et bleus, saucissonnés dans leurs habits. Le tout était enflé commes les joues d’un cornemuseur, plein comme une cornemuse avant de rendre le vent, ou comme un estomac.

L’hôte chrétien prit courtoisement congé de Faustroll, et s’en fut dans une barque à lui vers un pays plus éloigné. Et nous vîmes la ligne rouge de l’horizon de mer couper le travers de sa voile rose.

On refrotta les joues adipeuses du singe hydrocéphale sur les glissières de la selle de feutre : et ayant repris les rames et Faustroll les guides de soie de sa barre, je m’accroupis et étendis derechef dans les mouvements alternés du rameur, sur les vagues unies de la terre ferme.

VII

DU GRAND ESCALIER DE MARBRE NOIR.

À Léon Bloy.

Au sortir de la vallée, nous longeâmes un der-