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le cateau au moyen âge

charrue[1]. Pour la fouée ou fouvée, c’était un impôt en nature sur le bois que payaient une fois par an tous les habitants et ceux qui amenaient du bois au Cateau[2].

Nous avons vu plus haut les difficultés que la prévôté avait créées à l’évêque. Le titulaire de cet emploi semble n’avoir plus été depuis qu’un officier d’ordre judiciaire. Il doit juger selon les lois existantes, surveiller les bois de l’évêque et le territoire du Cateau conjointement avec d’autres officiers du prélat. De plus, il a le droit de garde du château. Ce droit, il doit le remettre à l’évêque sur sa demande, mais le prélat ne peut le rendre à une autre personne qu’au prévôt. Comme salaire, il touche le tiers des amendes perçues au Cateau et dans le village d’Ors. Pour remplir son office, il doit entretenir trois gardes et un portier pour lesquels il reçoit de l’évêque neuf boisseaux de blé à la Saint-Remy, vingt peaux de béliers, cinq paires de souliers à la Noël et à Pâques. Il réside soit dans la tour, soit dans sa maison qui est située dans le palais épiscopal[3].

  1. « Si est à savoir ke li corvée est tele ke li hom le doit d’une iornée à march, puis mi-march…… puis mimarc de tant de kevaus kil afiert à se karue…… Et s’est à savoir ke li vesques doit à cascun des vallés ki paient le corvée iiii cambrésiens, le jor kil paient le corvée. » A. D. F. d. C. Cartulaire 3, p. 269.
  2. « Tout cil ki sunt manant au Castel doivent le fouvée fors li home l’évesque. Et se uns hom de forains amaine laigne à loier au Castel, il doit le fouvée et ceste coustume esket dedens l’an une feie. » Ibid., p. 269.
  3. A. D. F. d. C. pièce parchemin.