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Page:Meresse Histoire du Cateau 1906.djvu/51

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le cateau aux temps modernes

divin, comme « ils ne savaient que manger », se retirent dans les diverses abbayes bénédictines du Hainaut[1]. Il ne reste plus à l’abbaye que deux religieux et un novice « qui faisaient du service le mieux qu’ils pouvaient, et eussent mieux fait si ils eussent pu avoir du pain et de l’iaue assez pour leur vivre, et des ornemens servans ». En effet, les soudards avaient emporté toutes les chappes et chasubles dont ils s’étaient fait des pourpoints. La Sainte Hostie elle-même avait été emportée avec les vases sacrés.

En 1479, Français et Bourguignons occupent en même temps la ville et s’y livrent à tous les excès[2].

  1. À Saint-Ghislain, à Saint-Denis-en-Broqueroie, à Lobbes.
  2. « Item environ l’an lxxix, comme en une ville abandonnée, les Franchois et Bourguignons, ensemble, chacun de son cartier, se tinrent en ladite ville, es tours et portes d’icelle. Et là, firent plusieurs roberies et dommages aux édifices de l’abye, pour ce qu’elle était à demi inhabitée, et se tenait pour lors ledit abbé à Valenciennes et ailleurs, allant à pieds de ville en ville pourcachant la liberté de l’abye. » Le début de ce passage s’inspire évidemment de Molinet, Chroniques (édition Buchon, Chroniques nationales françaises, t. xliii, 1827).