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le cateau aux temps modernes

Mais la capitulation ne fut pas observée ; les soldats furent dépouillés de leurs armes et bagages, « nus jusqu’à la chemise », et la ville n’en fut pas moins mise au pillage. Bien que la peste régnât dans presque toutes les maisons, les femmes eurent à subir les violences des soldats et il n’y eut guère que les églises qui purent fournir un asile[1]. Si nous en croyons Morillon, les prêtres durent aban-

    vivre dorénavant sous son obéissance et protection aux conditions du traité fait avec Son Altesse par Messieurs du clergé, nobles, peuple et habitans de Cambray et pays de Cambrésis y seront favorablement reçus, traités et favorisés. Pour cet effet, ils presteront serment entre les mains de Son Altesse tel et si convenable qu’au cas appartient.

    Et quand aux autres absous auparavant le siège, et qui se sont retirés à l’occasion d’yceluy en autre ville que celle de Cambray et ceux qui maintenant se voudront retirer et sortir de leurs maisons, demeureront tous leurs biens tant meubles qu’immeubles acquis et confisqués à la dite Altesse pour d’yceux disposer à sa volonté.

    Les articles et capitulations cy-dessus Sa dite Altesse a eu pour très agréables et ceux promet entretenir et garder de points en points selon sa forme et teneur et lesquels, pour sureté de ce, elle a voulu signer de sa main et commandé iceulx contre signés par moy conseiller et secrétaire de ses finances et commendemens.

    Au camp de la dite Altesse restant devant Le Chasteau en Cambresis, le dernier jour d’aoust Mil ve quatre-vingt-un.

    Subsignatum erat françois et inferius Lepin.

    Notes de dom Potier, d’après une copie ancienne qui se trouvait aux archives de Saint-André, côtée 101.

  1. Voir, à ce sujet, le tableau très vivant que trace Sully dans ses mémoires.