Page:Merlant - Bibliographie des œuvres de Senancour, 1905.djvu/19

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9e. L’homme est ce qu’il doit être. Nulle finalité dans le monde. Réflexions sur l’éducation:mélange de Rousseau et de Montesquieu. Nécessité d’arrêter le conflit entre la morale individuelle et la morale collective. Contre la conception judéo-chrétienne du monde.

10e. Sur le charme de l’habitude.

11e. Il se défend d’entendre par là ce que Rousseau condamne (Emile 1. II, n. 3). C’est le contrepoids de l’imagination, qui nous réserve bien plus de maux que de joies. Une page qui fait penser à René. — Sur le droit à l’égalité ; illusoire en fait de même que la liberté. Critique de ceux qui veulent organiser la société comme une affaire (Conception révolutionnaire du monde, comme chez Rousseau ; l’idée de la régénération est partout).

12e. Ne pas vivre en vue de la mort. Le bonheur et la moralité définis « le concours harmonique de toutes les passions naturel

caractère de calme et d’indifférence, base nécessaire de toute justice… Elle semble indiquer les vérités morales. » La confidence mélancolique subsiste.

9e. Développe encore cette pensée que les affections tristes plaisent a l’âme immodérée en l’introduisant dans l’infini. La joie n’a que de faibles résultais.

10e. Développement du thème de la 10e de B; le penchant pour les choses accoutumées est favorable aux mœurs publiques, il est naturel au sage.

11e. Marque, comme la 11e de B, les risques où nous expose le besoin des grandes émotions, et l’illusion des droits primitifs, « comme s’il était une justice dans la nature. »

12e et 13e. Simplicité de sensations, paix et activité réunies, seul moyen de bonheur général. Contre la philosophie de parade (cf. Rousseau). Aimer la philosophie, mais avec le sentiment qu’elle ne peut valoir le mobile primitif perdu.

9e et 10e Rêveries. Elles contiennent (sous ces deux titres : Retenue, — Moyens contraires), un peu modifiée, la substance des 12e et 13e de C (De quelques moyens de bonheur — suite). C disait : « Mais la sagesse individuelle est le partage d’un petit nombre ; quand les autres veulent imiter le sage, ils ne sont que les singes de la philosophie. » Ce dédain de la « canaille » est une forme de pessimisme de Sénancour qui le rapprocherait de Voltaire. D, revu à une époque où il ne se laissait plus prendre à ces formules, s’exprime autrement : « Mais la sagesse personnelle semble n’êlre à l’usage que d’un petit nombre d’hommes, et quand le vulgaire veut imiter le sage, il abaisse la philosophie. Néanmoins, ce n’est pas une nécessité de tous les temps que des classes nombreuses restent étrangères à la raison. »

11e. Simplicité (cf. 13e de C). Très belles choses sur la méthode de bonheur la plus sûre ; pas de grands projets, se contenter même de