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Le livre de « l’Amour »


A. — De l’Amour, considéré dans les lois réelles et dans les formes sociales de l’union des sexes, par M. de Sénancour. Epigraphe : Etudie l’homme et non les hommes (Pythagore). Paris, février 1806, chez Cérioux, libraire, quai Voltaire, 17 ; Arthur Bertrand, quai des Augustins, 35.

B. — De l’Amour......, par P. de Sénancour, même épigraphe, seconde édition, avec des additions, des changements considérables et une gravure allégorique. Paris, 1808, Capelle et Renaud, rue J.-J.-Rousseau.

C. — De l’Amour selon les lois primordiales et selon les convenances des sociétés modernes, par M. de Sénancour. 3e édition, avec des additions et des changements considérables. Paris, Vieilh de Boisjolin, 1829.

D. — De l’Amour selon les lois premières et selon les convenances des sociétés modernes, 4e édition augmentée et seule complète. Paris, 1834, Abel Ledoux.

(Cette édition contient un fragment sur l’amitié, inséré dans le Mercure de France de 1811).

B est précédé d’observations intéressantes, surtout en ce qui touche au style de Sénancour : « Pour le style, on sentira trop que je ne puisse en être généralement satisfait. Je ne veux point le défendre, surtout dans des parties très négligées. J’observerai seulement que plusieurs expressions, d’une hardiesse réputée poétique, ne sont pas toujours déplacées en prose : cela dépend et du genre de cette prose et de l’objet dont on parle. J’ajoute que des consonnances qu’on pourrait trouver peu faciles ne sont pas toujours une incorrection ; quelquefois on les laisse avec intention ; c’est la manière du lecteur qui en décide l’effet. » (La vérité est que d’une part Sénancour a subi la mode du temps qui traitait l’amour comme un sujet galant avant tout, et exigeait un vocabulaire maniéré même pour le traiter philosophiquement, et que d’autre part il y a dans le style de Sénancour une raideur qui ne s’est jamais assouplie).