Page:Merlant - Bibliographie des œuvres de Senancour, 1905.djvu/31

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Souvent, dit C dans ce chapitre, D ajoute : « Pour de certaines conles femmes qui se sont données a ventions praticables, mais rares, plusieurs hommes se sont avi— qui ne violeraient aucun droit, et lies… Mais on aurait tort d’en con— qui ne feraient pas méconnaître de clure que ce partage doit détruire véritables convenances, il faut des sans aucune exception la véritable occasions très heureuses, ou un honnêteté des mœurs. choix éclairé ; il faut de l’analogie

dans le goût, l’amabilité, les déterminations. » (Ceci était dit en substance dans C, mais ici sert de conclusion).

Le chapitre de C : « l’ordre moral exige-t-il qu’on se borne à ce que les lois autorisent positivement », devient dans B : « Si toute légitimité est comprise dans le droit légal, et si toute union exige une entière convenance. »

A la fin, pris de scrupule sur la manière dont on pourrait l’interpréter, Sénancour ajoute quelques pages contre l’intempérance et la coquetterie ; puis il revient à l’hypocrisie qui voudrait regarder comme négligeables toutes les questions qui se posent autour de l’amour ; il s’élève aussi contre le naturalisme grossier. Sa conclusion générale n’est pas plus ferme que dans les précédentes éditions ; il s’est borné à retourner sur toutes ses faces un problème très complexe : « Il est bon, dit-il, de savoir à quoi se réduit l’amour et quel en est le fondement universel ; mais il ne faut pas trop voir ou trop sentir une vérité qui serait incomplète… Que vos réflexions, qui peuvent vous préserver d’une erreur, ne vous privent pas toujours de la volupté. »