Observations sur le Génie du Christianisme
Observations critiques sur l’ouvrage intitulé Génie du Christianisme, suivies de quelques réflexions sur les écrits de M. de B. W) relatifs à la loi du divorce, Paris, 1816, chez Delaunay, libraire, au Palais-Royal, galerie de bois.
Voici une note (inédite) (2) de Sainte-Beuve, écrite sur l’exemplaire qu’il possédait de cet ouvrage : « En détail, presque partout, Sénancour a raison sur maint et maint détail.
Mais il n’a pas le sentiment social, le sentiment de ce qu’il faut à une société. Il croit qu’une morale pure suffit et se suffit H elle-même, une morale à la Confucius : c’est une morale découronnée. Qu’importe que Chateaubriand applique au christianisme ce qui s’appliquerait également à toute autre religion ou bonne superstition établie. Ce n’est pas le répéter que de remarquer cela. Est-ce qu’il ne le sait pas ? »
Le livre de Sénancour est écrit sur un ton d’animosité et de persiflage. C’est un commentaire serré, qui suit le texte pas à pas. Il a attendu pour le publier que Chateaubriand eût cessé d’être persécuté.
(1) De Bonald.
(2) J’en dois la connaissance à M. Boisseau.