Page:Merlant - Bibliographie des œuvres de Senancour, 1905.djvu/59

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une alliance entre les intelligences inquiètes, désireuses de justice, et les hommes dont l’intérêt apparent est que rien ne change, l’aristocratie. Quant aux gens de rien, il n’en attend qu’une routine apathique, — ou la révolte. Il reconnaît la prédominance croissante de l’intelligence pure sur la passion : il voudrait qu’on renforçât l’autorité de la vieillesse : le pouvoir moral du père est trop affaibli en Europe. En somme, il rêve d’un gouvernement de philosophes mûris par la vie, sans législation fixe (en note : « expression de Boulanger » ), évoluant volontairement. Il se borne d’ailleurs à indiquer des tendances, un esprit. Il voudrait que le sage eût en même temps le sens pratique, l’amour du clair et du distinct, et qu’il se tînt en relations constantes avec le divin, l’avenir obscur que sa tâche est de réaliser par un mélange d’initiative et de docilité aux lois intimes et inexprimables de la vie. —

Au résumé de l’histoire des Traditions morales, il faut joindre, comme appartenant à la même période, deux ouvrages de librairie.

Résumé de Vhistoire romaine, par M. de S***, Paris, 1827, 2 vol. in-18 ; I. République romaine ; II. Empire romain. Lecointe et Durey, libraires, quai des Augustins, 49.

Résumé de Vhistoire de la Chine, par M. de S***, Paris, 1824, in-18, 373 p. ; Lecointe et Durey, libraires, quai des Augustins, n° 49. — 2e édit., 1825. (Le Mercure du XlX’s. de 1824 en dit : « Tout est chinois dans ce livre, excepté le style, qui est très français. » )

Enfin, Sénancour a publié un : Petit vocabulaire de simple vérité, par M. de Sénancour, n° 63, Bibliothèque populaire, Paris, 1833, place Saint-André-des-Arts, n° 30. — 2e édit., en 1834, in-18.