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Isabelle

lsabelle. Lettres publiées par de Sénancour, Paris, 1833. A la librairie d’Abel Ledoux, 93, rue de Richelieu. En épigraphe : « Ce qu’on peut connaître de plus intime et de plus vrai dans la condition des mortels, c’est la douleur. » 129e Comment, du Bostan de Saady.

Dédicace, en termes voilés, à Sainte-Beuve. Sénancour avait déclaré, « pour éviter de certaines insinuations », qu’il ne dédierait ses œuvres à personne.

Voici une lettre (inédite) W de Sénancour à Sainte-Beuve (1834) sur ce roman, qui n’a pas de valeur.

« Isabelle, qui était la femme solitaire, mais qui a perdu son titre en cheminant, est une sorte de pendant, une sœur d’Obermann. Raison de plus pour qu’elle se présente chez le très obligeant tuteur d’icelui. (C’est là le style ordinaire des billets de Sénancour à Sainte-Beuve. Cf. celui qu’Alvar Tornudd cite p. 100 et que V. Giraud publie de nouveau dans son article de la Revue de Fribourg. 1904.) Malgré ses défauts, dont le moindre est d’être affublée de trop de papier blanc à cause de la loi de l’in-8°, elle se promet un peu plus d’indulgence, et elle présente ses hommages de solitaire à Madame votre mère. Mille et mille choses les plus particulières. Sénancour.

Je n’ai pas eu l’avantage de revoir l’auteur de Lélia, mais je n’ai certes perdu le souvenir ni d’elle-même ni de son article inoubliable, ni d’Indiana.

M. David (qui a fait le médaillon de Sénancour. Il s’agit de David d’Angers) me paraît bien aimable homme, sans parler de sa trop gracieuse idée. »

(1) M. Boisseau a eu la bonne fortune de la trouver dans un exemplaire de ce livre.