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Brochures politiques

Lettre d’un habitant des Vosges sur MM. Buonaparte, de Chateaubriand, Grégoire, Barruel, etc… publiée par M. de Sénancour. Paris, 1814, 36 p. in-8°, chez les marchands de nouveautés. (Daté de Remiremont, 14 mai).

« Buonaparte, dit Sénancour, ne fut ni le régénérateur (cf. infra la brochure sur Napoléon) de la France, ni le germe de la peste. Toujours des phrases, jamais de mesure. Buonaparte est un homme d’un autre siècle, il convient mal au nôtre. » Sénancour le défend pied à pied : « L’écrit de M. de Chateaubriand, intitulé de Buonaparte et des Bourbons, est plein de mouvement et de verve. Mais en plusieurs endroits on prendrait cette chaleur pour de la colère, ou cette indignation contre la tyrannie pour un ressentiment aveugle et une haine personnelle. » Fidèle à sa méthode consciencieuse, il cite et critique.

Seconde et dernière lettre d’un habitant des Vosges, Sénancour, éditeur, Paris, chez Chanson, 1814, 36 p. in-8°. (Remiremont, 30 mai.)

Sénancour discute les idées de l’auteur « de l’esprit de conquête » (B. Constant, à qui il consacra un article) W). A la fin, pages émues sur Napoléon exilé, et ce qu’il pourrait dire à son fils devenu souverain : « Il faut aujourd’hui que l’autorité soit morale pour qu’elle soit vénérée. La gloire étonne le vulgaire même… » (Cf. Articles sur le Prince) W.

Simples Observations soumises au Congrès de Vienne et au Gouvernement français par un habitant des Vosges ; publiées par M. de Sénancour. Paris, 1814, chez Delaunay et Mme Goullet, libraires. « Ayant mis sa force dans le fait et négligé la loi morale, Napoléon, abandonné de tout son empire d’Occident, a vu qu’un revers suffisait pour que de simples habitudes contrebalançassent de grandes forces militaires. » Daté de Remiremont, 22 octobre 1814. Très patriote ; la politique des peuples opposée à celle des cabinets.

(1) V. p. 68.

(2) V. p. 72.