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Articles

Sénancour a écrit dans différents périodiques un grand nombre d’articles, de comptes rendus ou de fragments. En voici la liste ; nous insisterons sur ceux qui offrent quelque intérêt.

Mercure de France : 1811. — Fragment sur l’Amitié.

1812, janvier. — Un fragment « sur Fontainebleau » (de Sén…).

Janvier. — Extrait d’une dissertation sur le roman (de Sén…).

Sénancour y déclare qu’il aime le roman de « Caleb Williams<1) » parce qu’on y voit comment les prétentions à une vertu exagérée mènent un honnête homme à des actions criminelles, en lui rendant l’estime de l’opinion préférable au témoignage intime de la conscience. Il admire Grandisson, mais remarque qu’il ne s’est jamais trouvé dans des situations difficiles. Voici un passage de pure confidence : « Quoique les suggestions enivrantes d’une haute prospérité soient aussi dangereuses pour la raison que la fatigue d’un malheur opiniâtre, c’est surtout en considérant l’homme dans de longues infortunes qu’on sentira facilement combien les idées vulgaires dénaturent les choses. » (Cf. Obermann). Il parle d’une « âme élevée que tout le monde méconnaît,… de justes prétentions que rien d’extérieur n’autorise. » — « Livrer à des sollicitudes misérables une âme à qui les grandeurs n’eussent pas suffi… » — « Le modèle dont j’aurais presque osé tracer quelque image serait le grand homme de génie qui perfectionnerait le monde… » Comparaison amère de son sort avec celui des hommes qui ont une fortune éclatante et que le public admire (Chateaubriand).

Février. — Sur le rire.

Septembre. — De l’effet général des lumières.

1813, avril. — Aperçu sur le cœur humain, par M. *** (Signé de Sén… « La passion n’est pas la loi première des êtres doués d’intelligence. » Il approuve une théorie toute intellectuelle de la pitié.

(l) De Godwln.