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De Napoléon, publié par M. de Sénancour, Paris, 1815, chez M. Laurent Beaupré, 16 p. in-8°.

Il y a eu une seconde édition, avec des changements. Il contredit l’interprétation qu’il avait donnée de Napoléon dans sa première lettre d’un habitant des Vosges, et s’en justifie dans une note. Voici sa nouvelle conception : « Malgré des écarts, des violences et des fautes, Napoléon est le prince du siècle, l’homme du destin… Son idée principale semble toujours avoir été celle de laccomplissement des choses… Il n’a pu opposer aux antiques habitudes que sa fortune personnelle, qui n’excluait pas la possibilité d’un grand revers. Il lui reste encore à manifester une pensée secrète… Qu’il achève par une heureuse conception, ou si Von veut par une fantaisic sublime, le bel ouvrage de son audace et de sa fortune. » Il ne faut pas voir dans ces hésitations de la pensée de Sénancour une preuve d’opportunisme : il a vécu dans l’attente d’un grand conducteur d’hommes, d’un surhumain ; il observait et sa pensée spéculait facilement sur les indications qu’elle croyait reconnaître.

Quatorze Juillet 1815, Sénancour, éditeur, Paris. De l’imprimerie d’Abel Lanoe, rue de la Harpe, n° 78.

Juin et Juillet 1814, L’habitant des Vosges. Paris, chez les marchands de nouveautés. (Critique des conditions de la paix et des concessions du roi.)