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LA CITÉ ROUGE

Or ce sera par un pays de crépuscule
Où le soleil de pourpre, au ras des horizons
Qu’exhaussent des volcans fauves de floraisons,
Présagera les jours lourds de la canicule.

Un fleuve de flamme y déroulera ses flots
Entre les archipels de lotus et la grève,
Où la vieille Chimère, en l’âpre rut du rêve,
Tordra d’un vain essor ses flancs gros de sanglots.

Parfois, carène noire et cordages funèbres,
Une galère, aux pleurs des tambours et des voix,
Exaltera, le soir, sur sa poupe en pavois,
Le simulacre d’or d’un monstre des ténèbres.