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Page:Merrill - Les Gammes, 1887.djvu/64

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Car les vieilles amours s’éveillent sous les fleurs,
Et les vieux souvenirs, sous le vent qui circule,
Soulèvent leurs soupirs, échos vagues des pleurs
De la mer qui murmure en le lent crépuscule.


II


 
Ô l’indicible effroi des somnolents hivers
Où les neiges aux cieux s’en vont comme des rêves
Et les houles roulant dans les brouillards amers
Ululent en mourant, le soir, au long des grèves.

Car les vieilles amours s’engouffrent sous leurs flots
Et les vieux souvenirs râlant sous la rafale
Dans la nuit qui s’emplit de sonores sanglots
Se laissent étrangler par la Mort triomphale.


III


 
J’ai demandé la mort aux étés somnolents