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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/155

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VERS LA VILLE INCONNUE

Nous avons perdu la route et la trace des hommes
Parmi les méandres du ténébreux vallon,
Et oublié le nom de la ville d’où nous sommes
Sans savoir celui de la ville où nous allons.

Nous n’entendons plus la voix de la rivière
Qui murmurait à notre passage des promesses de baptême,
Ni les frissons de feuilles et d’ailes qu’éveillait l’air
Parmi les peupliers d’où tout l’automne s’essaime.