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Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/83

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Je ne connais pas bien la route
Qui mène à notre maison.
Si tu priais, ô sœur, sans doute
Reconnaîtrais-je notre horizon.

Mais tu as oublié la prière
Qui guide vers le toit natal
Les pauvres amoureux qui errent
Par mont et val.

Et je ne sais plus le signe
Que m’apprit le trop vieux prêtre
Pour conjurer les ombres malignes
Qui peuvent nous apparaître.

Il fait noir, et les arbres grondent
Dans le vent, la foudre et le froid.
Comme si soudain le monde
Se hérissait d’effroi.