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Page:Merrill - Poèmes, 1887-1897, 1897.djvu/203

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Parfois, rappel des temps de prière, une cloche
Puis deux sonnent au cœur d’invisibles beffrois ;
Mais nul ne peut me dire si l’église est proche
Où le sauveur m’appelle avec tous à sa croix.

Et c’est surtout, partout, sur le rouet des vierges.
Qui travaillent au fond des anciennes maisons,
Dans leurs alcôves d’or où clignotent des cierges,
Le froissement du lin des futures saisons.

Et je vais, me heurtant le front à chaque porte.
Voulant saisir un fil qui s’échappe à mes mains.
Qu’importe si l’on rit ? Ma raison n’est pas morte
Quand j’entends les rouets chantant les lendemains.