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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/128

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L’on n’entendait plus fuir, deux à deux, par les sentes,
Les amants rendant grâce aux étoiles absentes.

Leurs baisers fleuraient mieux sur le seuil des logis
Quand le soir moins tardif voile les fronts rougis.

Toute tâche était faite, et la terre ouvrière,
Avant de s’endormir, exhalait sa prière.

Comme une ruche d’or bourdonne au temps du miel,
Seule, une cloche au loin troublait la paix du ciel.


II



Par un beau soir pareil tu vis cette contrée
Que le soleil couchant avait tout empourprée.

Ralentissant nos pas et retenant nos voix,
Nous prîmes le chemin qui mène vers les bois.