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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/130

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ADAGIO

À Mme C. M.

Viens dans le parc nocturne où dorment les fontaines,
Mon amour ! Ne crains pas ce qu’on voit dans la nuit,
Et ne frissonne plus parce qu’un vent fortuit
A troublé la forêt sous ses voûtes lointaines.

Laisse-moi te mener. Dans les miennes tes mains
Sont un fardeau plus doux que des fleurs ou des ailes.
Écoute, les taillis sont pleins de souffles frêles.
On dirait que des dieux marchent par les chemins.