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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/136

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Voici hurler le chien
Qui tire sur sa chaîne,
Sentant sur lui l’haleine
De la Reine du Rien.

Mais nous sommes ses maîtres !
Louche, elle peut venir
De sa bouche ternir
Les vitres des fenêtres.

N’es-tu pas sur le seuil,
Riant de sa menace,
Amour, et face à face
Narguant Celle au cercueil ?

J’entends un rat qui ronge
Quelque chose en la nuit.
La lampe à peine luit.
Une âme est là qui songe.

Et j’écoute en rêvant
L’appel lointain des cloches
Ou le bruit des pas proches,
Selon que vient le vent.