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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/148

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L’ORAGE

À Paul Fort.

Le ciel est violet sur la campagne verte
Et le fleuve terni coule comme du plomb.
Le tonnerre, tremblant au loin, donne l’alerte
Aux piétons qui, penchés, marchent d’un pas plus long.

On n’entend plus là-haut le cri des alouettes.
Rien ne bouge. Le vent même meurt dans le soir.
Sur la route ont cessé de grincer les brouettes
Des femmes rapportant leur linge du lavoir.