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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/174

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RÊVERIE

À Victor Rousseau.

Voici venir le soir où mon âme, ô douceur !
Voudrait mourir sur les lèvres et dans les roses,
Et goûter tour à tour, confondant toutes choses,
Au parfum de la femme, à la chair de la fleur.

Le vent s’est fait plus doux et de désir soupire
Parmi les bois tremblant du chant des rossignols.
Vois ! les chauves-souris enchevêtrent leurs vols.
C’est, après le soleil, la lune et son empire.