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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/193

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LA LEÇON

À Lucien Rion.

Vallée au torrent clair comme un rire d’enfant,
Prés où tintent au loin de mouvantes sonnailles
Sous l’œil mi-clos des chiens au soleil se chauffant ;
Champs éventrés par la charrue où les semailles
Brûlant déjà la terre et fendant les sillons
Vont bientôt verdoyer aux yeux heureux des hommes ;
Vergers où l’on entend, à la mort des grillons,
Sous les vents incertains d’automne choir les pommes ;
Vignobles caillouteux où la force du vin