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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/197

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LE VAGABOND

À Thomas B. Rudmose-Brown.

Je me suis étendu, ce jour, les bras en croix,
Dans le jardin de mai, parmi les arbres droits
Qui dressaient, en offrande au renouveau, leurs branches
Où brûlaient mille fleurs, flammes roses et blanches.
Tout le sol était chaud comme un doux lit d’amour
Où les amants se sont épuisés tour à tour.
Dans l’azur grisollaient, vives, les alouettes
Qui font fuir au matin les peureuses chouettes.