Aller au contenu

Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE PALAIS

Les cours de mon palais étaient pleines de fous
Jouant du bilboquet, de l’arc et de l’épée.
La reine leur riait, en ma pourpre drapée,
Et saccageait les fleurs des juillets et des aoûts.

Les cors au loin chantaient la chasse et l’épopée.
Les lourds carrosses d’or écrasaient les cailloux
Dans le parc où l’eau pleure au fond des marbres roux.
On allait voir l’armée à mes portes campée.