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Page:Merrill - Une voix dans la foule, 1909.djvu/32

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C’ÉTAIENT SEPT PRINCESSES

Au peintre Charles Guérin.

C’étaient sept princesses autour d’une fontaine,
Assises tristement, le menton dans la main.
Elles chantaient l’amour, et la brise incertaine
Soufflait dans leurs cheveux des parfums de jasmin.

Et l’on voyait l’une parfois mordre des roses
Et l’autre follement griffer la chair des lys.
Car elles savaient trop le sens secret des choses,
Et dans leurs voix pleuraient les beaux jours de jadis.