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Page:Meschinot - Les Lunettes des Princes.djvu/13

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IV
JEAN MESCHINOT

M. Levot ne croit pas à la sincérité de ces lamentations ; il y voit « ou une morosité fâcheuse, ou une cupidité que ne purent satisfaire les libéralités dont Meschinot convient lui-même avoir été l’objet ». Quoi qu’il en soit, le poète mourut dans une condition humble et dans un âge avancé.

La Croix du Maine et Du Verdier avaient prétendu « qu’il florissoit fort l’an 1500 ». Colletet, plus exact déjà, reportait sa mort à 1498 environ. M. Levot a tiré la solution véritable d’une épitaphe de Meschinot, qui se trouve dans une édition non datée des Lunettes des Princes, imprimée à Paris par Pierre Le Caron ; cette épitaphe, en dix-sept vers, commence ainsi :

Mil cinq cens neuf moins plus non
Douze en septembre…

Niceron et Goujet ont lu « 1509 », alors qu’il faut lire : Mil cinq cents (neuf en moins, et non en plus), ou 1491. Jean Meschinot est donc mort le 12 septembre 1491. D’ailleurs, la première édition des Lunettes des Princes, imprimée à Nantes, chez Larcher, en 1493, porte déjà : « feu Meschinot » ; on l’appelle aussi « noble homme, écuyer, en son vivant maître d’hôtel de la reine de France ».

Il est probable que Meschinot écrivain ne s’en tint pas aux Lunettes des Princes, mais ces fameuses