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Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/100

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tres dames seules m’emmènent avec elles, à la fermeture de la boîte.

— Et alors ?…

— Nous dansons chez elles jusqu’au matin. D’autre fois si elles sont vicieuses, il me faut consentir à ce qu’elles me demandent. Après m’avoir payé, elles me congédient.

— Pourquoi n’essayez-vous pas de faire autre chose ?

— Que puis-je faire ?

— Votre tante accepterait de vous aider. Je puis intercéder pour vous, je la connais suffisamment.

Il refusa avec indignation.

J’avais pitié de lui. J’admirais son orgueil.

Hélas je ne l’avais pas oublié. Ma présence au « Poisson rouge » en était la preuve.

J’étais si seule. Il savait être éloquent.

Il savait jouer de la corde sensible. Il com-