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glisser vers cette ivresse voluptueuse de la jeunesse et de l’amour.

Avec tendresse il m’enleva ma robe. Il me dévêtit entièrement. Il baisait chaque partie de mon corps et j’expirais sous sa caresse. Ses mains, si mâles, si belles, pressaient mes seins. Je fis mine de lui retirer son veston. Alors à son tour il enleva tous ses vêtements. Nous étions nus, orgueilleusement nus.

Sa poitrine forte, son corps souple, légèrement brun, bien musclé m’attirait. Ses hanches larges, bien découplées se tendaient brûlantes de volupté, son désir le poussait vers moi. Il exigeait. Il commandait. J’eus l’exquise émotion de l’appréhension vers l’inconnu. J’entendais l’appel faunesque. Je dirigeais la route. Ma folie érotique s’exhalait dans cette fusion de nos deux corps. Je souffris d’abord. Le mouvement sensuel faisait vibrer mes nerfs. Changeait en sacrifice, la