Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/102

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Nous nous rencontrâmes l’après-midi au jardin du Luxembourg, perdus tous les deux parmi la foule de ce dimanche parisien.

Que me dit-il ? Que puis-je lui avoir dit ? Toujours est-il que je ne fis aucune difficulté pour le suivre jusqu’à l’hôtel meublé où il habitait.

Il me fit passer bien vite devant le bureau où une dame écrivait insouciante aux allées et venues de ses clients. Je me trouvais dans cette chambre de garçon où régnait le plus grand désordre. Les serviettes traînant sur le plancher. Le smoking du soir posé sur le lit.

Je trahissais ce pauvre Maxwell, j’avais une conscience pourtant, elle essayait de se faire entendre, je bouchais mes oreilles, j’ouvrais mon cœur. Mes sens réclamaient cet amant tant désiré.

Je lui abandonnais mes lèvres, je me serrais sur sa poitrine, je me laissais doucement