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J’abusais de la confiance de Maxwell.

Ma conscience me le reprochait, je faisais taire cette voix intérieure. Je volais vers lui. Il calmait mes remords. J’inventais mille prétextes pour le rejoindre. Pour aimer chaque jour. Je me moquais de la prudence. Je finissais par avoir toutes les audaces. Il m’initiait à toutes les caresses, je les provoquais, je les réclamais. Nous étions insatiables.

Je rentrais tard à mon domicile. Maxwell quelquefois m’attendait. Il avait l’air soucieux. Je prenais mon visage le plus innocent, croyant ainsi calmer son inquiétude. Une visite qui s’était prolongée, un essayage pénible chez le couturier.

— Dépêchons-nous de dîner, me disait-il alors, ce soir nous allons au théâtre ou en soirée.

Souvent j’annonçais une réunion quelconque afin d’être libre. Je me précipitais alors