Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/120

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marqué que ses yeux étaient brillants, avaient des lueurs inquiétantes.

Le jeune homme avait rampé vers moi.

Il me tendait ses lèvres. Je pris sa tête entre mes mains. Il était blond. Il était si délicat, si fin. Des yeux bleus où se lisait l’infini du ciel. Figure d’ange. Mais d’un ange tombé en enfer.

Ses bras cherchaient à m’enlacer, sa main pénétrait à travers ma veste… Je lui laissais prendre mes seins. Puis je sentis ses doigts monter le long de mes cuisses. Je comprenais son désir. Ce spectacle, ces lumières étranges, cette musique sensuelle. Sa main fouaillait dans le plus secret de mon corps. Elle se plaisait à picorer, comme un oiseau, dans la mousse. À mon tour, je rabattis le pantalon de son pyjama, ses cuisses m’apparurent tendres et dorées, sa virilité fine, juvénile, si fragile. Je la pris. Je m’amusais à la caresser. La jeune femme nous regardait.